2018 : HAUSSE CONTINUE DES CAMBRIOLAGES.


Selon l’Observatoire de la sécurité des foyers lancé par Covéa, Saretec et Verisure, un cambriolage a lieu toutes les deux minutes en France.
Covéa (le groupe qui rassemble les mutuelles MAAF, MMA, GMF), le cabinet d’expertise Saretec et Verisure, le spécialiste de la télésurveillance, lancent l’Observatoire de la sécurité des foyers. Objectif : contribuer à la meilleure connaissance des risques et à leur prévention.
+50% en 10 ans
Pour sa première édition, l’Observatoire se consacre aux cambriolages dans l’Hexagone. Des sinistres en hausse constante depuis une décennie. 249 000 cambriolages effectifs ont eu lieu en France en 2017. C’est 2,5% de plus par rapport à 2016 et 50% de plus qu’il y a 10 ans ! En moyenne, 3,3% des ménages ont été concernés par un cambriolage entre 2007 et 2015.

Si les cambriolages ont lieu toute l’année – dont 79% en semaine et 43% entre 14h et 18h – on observe une nette accentuation lors des 3 derniers mois de l’année avec 9,1% de cambriolages en novembre, 9,7% en décembre – le mois où les Français s’absentent le plus – et 8,7% en janvier.
Un butin à 3200€
Le montant moyen d’un cambriolage était de 3 200€, entre 2013 et 2015 (Source : Rapport CVS, données 2015). Ainsi, 41% des sondés ont déclaré un préjudice entre 150 et 2 000€ et 23% entre 2 000 et 5 000€, et 16% ont perdu plus de 5 000€. Dans bon nombre d’affaires, les dégradations commises par le cambrioleur ont un coût plus élevé que la valeur du butin emporté par ce dernier : 600 € de dommages dans le cas d’une tentative de cambriolage, 1040 € si le cambriolage est effectif (Source : Enquête Cadre de vie 2015).
Il n’y a pas de divergences majeures selon le type de logement (maison ou appartement), même si les cambrioleurs ciblent plutôt les maisons et les grandes surfaces (plus de 100 m2), en particulier en région Ile de France. Les ménages ayant eu connaissance de cambriolages en proximité de leur résidence ont trois fois plus de risques d’être ciblés qu’un ménage n’en n’ayant pas eu connaissance (3 fois pour les maisons et 3,7 fois pour les appartements).
L’Observatoire révèle que les déclarations à l’assurance ont lieu dans 74 % des cambriolages, mais seulement 32 % lorsqu’il s’agit de tentatives. Seules 14 % des victimes de vols sans effraction ont la garantie vol intégrée à leur assurance.
Bijoux et objets high tech
La nature des objets volés a fondamentalement changé en 15 ans. Les classiques bijoux restent en tête des objets les plus volés (46%). Le matériel informatique incluant ordinateurs portables, tablettes numériques, smartphones représente presque un tiers des cambriolages (29%), et devient, une cible de plus en plus privilégiée (vs. 18% des cambriolages sur la période 2007-2009). Viennent ensuite le matériel hifi (27% des cambriolages), l’argent liquide (25%) et les vêtements (13%).
Les objets « tendance » du moment attirent également les cambrioleurs. En 2018, les matériels les plus volés étaient les IPhone et les Ipad (Apple), les Playstations (Sony) et les smartphones (Samsung). On note également une augmentation significative du nombre de vols par rapport à 2017 sur les biens suivants : les casques et les enceintes sans fils, les sacs et plus globalement les produits de maroquinerie.
Traumatisme psychologique
L’Observatoire mesure pour la première fois les impacts psychologiques des cambriolages sur les victimes. 75 % des victimes (80 % pour les femmes) ne se sentaient plus en sécurité après le cambriolage. Plus des deux tiers des victimes ressentent de l’anxiété après celui-ci, et les femmes sont plus sujettes à ressentir ce genre de sentiment (78 % des femmes). Une semaine après le cambriolage, 35 % des femmes ne voulaient plus rester seules au domicile contre 18 % pour les hommes, et 60 % d’entre elles étaient aux aguets (39 % pour les hommes). Également affectés, les enfants de moins de 12 ans nourrissent de nombreuses inquiétudes post-cambriolage. Selon leurs parents, 63 % se soucient de la sécurité de la maison (fermer la porte à clé la nuit…), 60 % ne veulent pas rester seuls à la maison et 55 % doivent dormir avec la lumière allumée et/ou la porte de leur chambre ouverte.
Source : argusdelassurance.com